C’est un dessin de Mô,
la dessinatrice de moutons, mieux que St-Ex.
C’est ma fille spirituelle, du moins l’ainée, j’en ai quelquez’unes.
J’ai une fille bio, elle est hors concours, je peux pas mieux faire, il y a sa mère dans le coup.
Je l’ai connue gamine, blonde platine, ses yeux bleus de glace, lourdement soulignés de khôl.
Là-bas au fond de la France.
J’ai été son premier patron, c’est déjà ça.
Cette gamine, direct, j’ai senti la fusion, elle comprenait mon humour sophistiqué, elle me faisait rire, elle avait 17 ans.
Elle était pas con.
Dotée de tous les dons.
Vers ses 20 ans, elle est montée avec moi à Pano, on était 3, le Loulou, Mô la jeunesse et moi..
Rock & Roll, les 2 briscards, pas encore vieux, et la gamine.
On savait pas où on débarquait,
le prédécesseur avait été peu loquace.
C’était l’aventure, encore une fois, héhéhé.
On a bien ri, on en a chié un peu,
elle un peu plus, la poverina.
On est descendu, plus tard elle est remontée, genre vie du gardien, en haut, en bas, on s’est un peu perdu.
Elle dans ses Alpes du Sud, moi sur ma moraine.
Elle parmi ses moutons, moi parmi mes cailloux.
L’eau a coulé sous la grande passerelle de Corbassière.
On s’est peu vu, on ne s’est pas perdu.
Ses parent bio sont des copains, là-bas aux Ribbes à Freissinière, dans la vallée des glaces, au frais, où j’ai laissé un bout de moi-même.
On n’a pas perdu le lien, il était tissé.
« Pour vivre heureux, vivons perché »
Qu’elle me dessine un jour.
Je n’ai fait que passé dans sa vie,
aurais-je laissé une trace?
J’en serai fier.
Ses dessins sont disponibles en cartes postales sur : https://mo-illustrations.com/
Elle s’est mise à la peinture à l’huile.
C’est pas facile.
Elle n’a pas fini de me faire rire.
La cabane sera gardée jusqu’au 28 septembre à 14:00.
Tu peux venir dormir le 27, si il reste de la place.
Préfère, si c’est possible pour toi, venir en semaine, quand tout est plus paisible.
Je n’aurais de cesse de te le rappeler.
