La parfaite concordance des temps.
à faire rougir d’aise le grammairien.
Le temps astronomique :
c’est l’équinoxe, toutes les années, presque à l’heure.
On fait les réglages tous les 4 ans pour que ça ait l’air juste.
Le temps des saisons :
l’automne ses couleurs flamboyantes,
ses sommets qui blanchissent,
comme dans les histoires,
comme dans nos mémoires.
Le temps d’hiberner :
la marmotte s’est cachée, dodue,
le 24 septembre à Panossière,
peu importe la météo,
c’est l’heure.
Le temps des prévisionnistes & des pictogrammes réunis:
Plus frais avec de la neige.
Presque juste ce coup-ci, quoiqu’un peu exagéré, c’est leur métier d’envisager le pire.
4-5 cm à la cabane, on verra ensuite.
Je parie sur le beau,
Je ne peux pas m’en empêcher.
Ensuite été indien, ça coûte rien de le dire.
Le temps des moissons & des vendanges :
après avoir travaillé toute l’année tout se joue sur un coup de grêle, un coup de flotte.
Rien de gagné avant que ce soit encavé.
Et après, qui le boira tout ce pinard??
Je ferai ce que je peux.
Les derniers des aventuriers ces paysans,
ils prennent des risques inconsidérés dans notre monde du risque zéro,
tout assuré.
Chapeau.
Le temps astrologiques :
ça devrait jouer, ils s’adapteront les astrologues, ils disent ce qu’ils veulent.
Ils font dire aux étoiles ce que l’on veut bien entendre.
Le temps de la foire :
j’en ait fait des comptoirs, on est presque de la classe.
Début sixties.
On a grandi ensemble.
C’est devenu la foire,
le temps de boire en troupeau, tous à l’abreuvoir.
La masse réchauffe, toujours plus gros, pas plus malins,
toujours moins d’abricotier,
plus de pognon, plus d’âme.
Il n’y aura pas le combat de reines, dans les arènes.
Ni de combats de pâtres dans l’amphithéâtre.
Je reste tenté, me ferai piégé comme d’hab.
C’est quand même une vieille copine cette foire.
Comment dire non à une vieille copine?
C’est le temps de descendre:
On a bien ri, chanté, rigolé, bossé.
Pleuré un coup parfois, désolé.
La vie trépidante, l’ascenseur émotionnel, les avaries improbables,
La soupe à l’heure.
Les sensations fortes, l’impression d’être vivants, tous ensemble.
On a gagné nos vies,
Je payerai mes taxes.
Je descends,
je vais voir maman qui fait la maligne avec ses 95 ans.
Normal, c’est ma mère.
On va se faire une bonne bouffe.
Cabane gardée jusqu’à dimanche 14:00,
fermeture de la cuisine.
Carte réduite :
– risotto au safran
– grillades entrecôte-tranche de porc- saucisse de veau – risotto au safran.
– soupe & tartes.
ET CIAO!!!!!
Photo : La Cath’ Batiot du Cactus
Le 24 septembre,
depuis on ne voit pas plus loin que le bout de la terrasse.
Il n’a pas neigé grand chose.
Demain terrasse sèche pour l’apéro.