Depuis bien des années complètement perché sur la montagne, tu penses si j’en ai vu du mauvais temps, de la tempête, des vents fous.
Après mai, juillet, et la violence des éléments, le doute s’est insinué.
Le mauvais temps en début de saison, quand le pognon ne rentre pas, que tu as tout le temps pour penser au milieu des nuages noirs et des crachins, que t’as mal aux dents, c’est pas bon pour le moral.
Beau en avril, c’est pas tous les avril, le beau temps, beau en août et septembre, beau la moitié du temps, c’est déjà beau.
Après la pluie, le beau temps.
C’est le job, pas de quoi flipper.
Pas de quoi être furieux, ce n’est pas le temps qu’il fait qui rend furieux.
Le temps qu’il fera peut-être, peut agacer.
Quand tu me dis :
« Vu la météo, la neige annoncée et subséquemment le risque d’avalanche qui va aller croissant, nous annulons notre réservation pour 15 personnes »
J’ai beau te dire qu’il ne neigera pas… tu sais.
Il n’a pas neigé.
Agacé peut-être, furieux y a pas de quoi.
La suite au prochain numéro.
